Onlydiesel a écrit : ↑23 déc. 2023, 13:39
Si il fallait investir, que me conseilleriez-vous comme chalumeau adapté à notre pratique (construction intégrale, montage de kits) ?
Quelqu'un utilise-t-il le chalumeau GRANDJEAN vendu chez
MULTIREX (190 EUR) ? Et qu'en pensez-vous ?
Bonjour,
le chalumeau dont on parle utilise un mélange de gaz et d'oxygène qui lui garantit une température "en bout de dard", assez proche de celle du chalumeau à l'acétylène des plombiers d'antan.
Ce qui veut donc dire une chaleur d'à peu près 3000°, malheureusement assez largement suffisante pour "faire des trous" dans les petites pièces de bronze ou de laiton issues des fonderies d'aujour'dhui, si l'on insiste trop
(étant dit que les températures de fusion de ces deux métaux "tournent autour" de 1000°, selon ce qu'il me semble...).
Qui plus est, il faut être particulièrement adroit pour réaliser des soudures "côte à côte" avec un pareil matériel, sauf à se servir de "buses" très très fines, seules capables d'éviter de voir certaines de ces soudures "lâcher".
Mais surtout, il n'en sert pas à grand chose dans la mesure où le montage de kits en bronze ne nécessite pas que l'on "soude" car il suffit de "braser", c'est-à-dire d'assembler les pièces sans les faire fondre elles-mêmes avec le métal d'apport
(il n'y alors que lui qui fond, au contraire, donc, de la "soudure").
Et si l'on considère qu'un brasage est tenu pour "fort" si l'on utilise un métal d'apport qui fond entre 200 et 400°, comme ceux à base d 'argent", on voit qu'il y a de la marge...
Alors, pour ma part, après m'être essayé, il y a bien longtemps à "braser à l'argent" (à 900°) et au "borax"
(comme on disait alors), en assistant souvent à la complète déformation de petites pièces usinées parfois pendant de longues heures, j'ai adopté des chalumeaux comme le "Proxxon" qui délivre un peu plus de 1000° ou bien plus souvent mon vieux "miniflam" autrefois fabriqué par "les applications rationnelles"
(qui peut d'ailleurs se transformer en "oxy-gaz", mais je ne trouve plus les "bouteilles d'oxygène qui vont avec).
L'un comme l'autre sont largement suffisants pour amener très rapidement à bonne température des pièces de fonderie comme celles du Km 108 (bien épaisses) et bien sûr celles bien plus fines et fidèles de la maison dont le nom apparaît sur la dernière photo.
D'ailleurs un grand maître alsacien a écrit quelque part qu'il se servait d'un chalumeau à gaz.
Mais il a dit aussi qu'il utilisait la soudure par résistance électrique et je dois dire, moi aussi, que je m'en sers parfois, lorsque la flamme n'est pas bienvenue en certains endroits.
Au besoin, on peut consulter aussi sur ce sujet les "cahier du modélisme" de Gérard HUET, publiés il y a une trentaine d'années (je crois que c'était le n° 5 ou 6)...et qui peuvent se trouver "sur la toile".
Ou écouter d'autres conseilleurs plus habiles que moi en ce domaine
