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Table d'enclenchements
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Re: Table d'enclenchements
Ce tableau est, sauf erreur bien entendu, complet, à l'exception des lignes et colonnes associées aux avertissements (qu'il est inutile de remplir, comme on verra ci-après).
Les lettres rouges correspondent à des enclenchements secondaires et n'auront pas à recevoir d'expression dans la table d'enclenchements.
Mais tout ceci a été obtenu a posteriori (en fait, après résolution du problème par l'autre méthode qu'on va étudier...), et le tableau d'origine, si vous adoptez cette méthode, ne contiendra au départ que des lettres noires, et il manquera probablement des rouges...
Par exemple, les cases (2,3) et (2,11) contiendront à l'origine un L noir car il est évident que les signaux 2 et 3 d'une part, 2 et 11 d'autre part, ne peuvent être ouverts simultanément !
Cette table me paraît surtout destinée au logiciel "TRAX 3", que vous pouvez obtenir avec le livre de Jeff Geary : il permet (entre autres choses) de l'introduire dans l'ordinateur, et de la simplifier (c'est à dire d'obtenir une version à la fois complète et minimale - sans redondances). Je n'ai pas vérifié ce dernier fait, il se pourrait, à l'aspect des tables représentées dans le livre, qu'il subsiste des enclenchements en trop... Mais je médis peut -être !)
Cas particulier des verrous d'aiguille :
Dans le cas qui nous occupe, 5 verrouille 6 dans ses deux positions (5- 6+-), d'où le BW du tableau. Quant à 9, il ne verrouille en principe 8 que pour la voie directe, puisque 8 n'est jamais prise en pointe vers la voie déviée, d'où le VERR 8+ que j'ai ajouté, et qui correspond à l'enclenchement ternaire (8+ 9- 8+-) : si 8N, 9R empêche le mouvement de 8.
En fait, rien n'empêcherait de verrouiller 8 dans ses deux positions, ni de verrouiller aussi les aiguilles prises en talon (mais il n'est pas question de "RPL" (rear point locking), ni d'empêcher le verrouillage de 8R, auquel cas on aurait simplement (8- 9-)... ni d'avoir des aiguilles dont la manœuvre comporte le verrouillage : mais alors on n'aurait plus de leviers de verrouillage et on sortirait du sujet ! Je m'en tiens donc strictement aux données qui semblent émaner des documents d'origine.
Mais, de plus, dans le cas d'un verrouillage d'aiguilles, les enclenchements de la table ne font que reproduire la situation sur le terrain, autrement dit ils ne servent à rien ! On verra que, finalement, le levier 9 ne sera enclenché qu'avec 11 (pour interdire l'ouverture du signal tant que l'aiguille n'est pas verrouillée). J'ai laissé subsister l'enclenchement "pendant la course" (5- 6+-), mais il ne fait que doubler le verrouillage sur le terrain...
Ce n'est pas le cas pour des signaux, où c'est bien l'enclenchement de la table qui empêche l'ouverture du signal lorsque l'aiguille est en mouvement ou vice versa.
Les lettres rouges correspondent à des enclenchements secondaires et n'auront pas à recevoir d'expression dans la table d'enclenchements.
Mais tout ceci a été obtenu a posteriori (en fait, après résolution du problème par l'autre méthode qu'on va étudier...), et le tableau d'origine, si vous adoptez cette méthode, ne contiendra au départ que des lettres noires, et il manquera probablement des rouges...
Par exemple, les cases (2,3) et (2,11) contiendront à l'origine un L noir car il est évident que les signaux 2 et 3 d'une part, 2 et 11 d'autre part, ne peuvent être ouverts simultanément !
Cette table me paraît surtout destinée au logiciel "TRAX 3", que vous pouvez obtenir avec le livre de Jeff Geary : il permet (entre autres choses) de l'introduire dans l'ordinateur, et de la simplifier (c'est à dire d'obtenir une version à la fois complète et minimale - sans redondances). Je n'ai pas vérifié ce dernier fait, il se pourrait, à l'aspect des tables représentées dans le livre, qu'il subsiste des enclenchements en trop... Mais je médis peut -être !)
Cas particulier des verrous d'aiguille :
Dans le cas qui nous occupe, 5 verrouille 6 dans ses deux positions (5- 6+-), d'où le BW du tableau. Quant à 9, il ne verrouille en principe 8 que pour la voie directe, puisque 8 n'est jamais prise en pointe vers la voie déviée, d'où le VERR 8+ que j'ai ajouté, et qui correspond à l'enclenchement ternaire (8+ 9- 8+-) : si 8N, 9R empêche le mouvement de 8.
En fait, rien n'empêcherait de verrouiller 8 dans ses deux positions, ni de verrouiller aussi les aiguilles prises en talon (mais il n'est pas question de "RPL" (rear point locking), ni d'empêcher le verrouillage de 8R, auquel cas on aurait simplement (8- 9-)... ni d'avoir des aiguilles dont la manœuvre comporte le verrouillage : mais alors on n'aurait plus de leviers de verrouillage et on sortirait du sujet ! Je m'en tiens donc strictement aux données qui semblent émaner des documents d'origine.
Mais, de plus, dans le cas d'un verrouillage d'aiguilles, les enclenchements de la table ne font que reproduire la situation sur le terrain, autrement dit ils ne servent à rien ! On verra que, finalement, le levier 9 ne sera enclenché qu'avec 11 (pour interdire l'ouverture du signal tant que l'aiguille n'est pas verrouillée). J'ai laissé subsister l'enclenchement "pendant la course" (5- 6+-), mais il ne fait que doubler le verrouillage sur le terrain...
Ce n'est pas le cas pour des signaux, où c'est bien l'enclenchement de la table qui empêche l'ouverture du signal lorsque l'aiguille est en mouvement ou vice versa.
Modifié en dernier par BERTHELEMY le 20 avr. 2021, 10:41, modifié 1 fois.
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Re: Table d'enclenchements
Du côté de l'A.L....
Avant de poursuivre on va examiner le cas de Provenchères-sur-Fave (voir WIII, p.119) et le plan ci-dessus.
Que faudrait-il faire pour adapter ce qui précède ?
- tenir compte de la réglementation locale : quand un train entre en gare, on lui réserve une "marge de glissement" en mettant en oeuvre, en même temps que son parcours d'entrée, le parcours de sortie correspondant (même idée que les pistes biaises des porte-avions permettant - paraît-il - de repartir en cas de raté d'appontage). Il y aurait donc suppression des mouvements III et IV, remplacés respectivement par VII et II, ou plutôt VII bis et II ter, sans ouverture du signal de sortie 4 dans le premier cas, et sans ouverture du signal de sortie 10 et de l'avertissement 12 dans le second - pas besoin de définir d'autres mouvements, les leviers en question sont les derniers renversés. Cela interdit bien entendu les entrées simultanées, il faut remettre les choses en ordre pour l'entrée du second train après l'arrivée (correcte, on l'espère) du premier.
- construire un poste adapté, si possible avec leviers de parcours occupant une extrémité du banc de leviers. Ceux-ci n'actionnent que les barres secondaires, et peuvent avoir deux ou trois positions. L'idéal serait une transmission avec renvois d'angle (solution mécanique à mettre au point !!) et leviers de parcours plus petits.
A Provenchères, il y a 4 leviers dont un seul à trois positions : k1, 0, k2 ; ce dernier pourrait être simulé par deux leviers ordinaires incompatibles (k1- k2-), donc on pourrait prolonger la table par cinq leviers ordinaires, mais ça manquerait d'élégance... En tout cas, il y a tout ce qu'il faut dans WIII...
- simuler les appareils de block A.L., de ligne comme de gare (assentiments entre postes, immobilisations de parcours etc...). Du boulot en perspective pour les électroniciens (mais avec Arduino...) !
- quant aux signaux eux-mêmes, il semble y avoir ce qu'il faut outre-Rhin, sauf peut-être les avertissements (mais ceux-ci sont le plus souvent hors champ, et peuvent toujours être remplacés par des unifiés.
Evidemment, pour cette histoire d'A.L., je suis pour le moment solitaire, et surtout loin de mon foyer (qui, on l'aura compris, est du côté du Lartigue "sud de Bretagne"). Il faudrait donc que des locaux se manifestent !
Je préconise, pas seulement pour l'A.L., la "remontée dans le temps" : on peut toujours mettre un signal unifié à la place du régional, puis, quand on a le temps de le construire, ou à l'apparition dans le commerce de l'objet désiré (on ne sait jamais...) en venir à une situation plus "couleur locale".
(à suivre...)
Avant de poursuivre on va examiner le cas de Provenchères-sur-Fave (voir WIII, p.119) et le plan ci-dessus.
Que faudrait-il faire pour adapter ce qui précède ?
- tenir compte de la réglementation locale : quand un train entre en gare, on lui réserve une "marge de glissement" en mettant en oeuvre, en même temps que son parcours d'entrée, le parcours de sortie correspondant (même idée que les pistes biaises des porte-avions permettant - paraît-il - de repartir en cas de raté d'appontage). Il y aurait donc suppression des mouvements III et IV, remplacés respectivement par VII et II, ou plutôt VII bis et II ter, sans ouverture du signal de sortie 4 dans le premier cas, et sans ouverture du signal de sortie 10 et de l'avertissement 12 dans le second - pas besoin de définir d'autres mouvements, les leviers en question sont les derniers renversés. Cela interdit bien entendu les entrées simultanées, il faut remettre les choses en ordre pour l'entrée du second train après l'arrivée (correcte, on l'espère) du premier.
- construire un poste adapté, si possible avec leviers de parcours occupant une extrémité du banc de leviers. Ceux-ci n'actionnent que les barres secondaires, et peuvent avoir deux ou trois positions. L'idéal serait une transmission avec renvois d'angle (solution mécanique à mettre au point !!) et leviers de parcours plus petits.
A Provenchères, il y a 4 leviers dont un seul à trois positions : k1, 0, k2 ; ce dernier pourrait être simulé par deux leviers ordinaires incompatibles (k1- k2-), donc on pourrait prolonger la table par cinq leviers ordinaires, mais ça manquerait d'élégance... En tout cas, il y a tout ce qu'il faut dans WIII...
- simuler les appareils de block A.L., de ligne comme de gare (assentiments entre postes, immobilisations de parcours etc...). Du boulot en perspective pour les électroniciens (mais avec Arduino...) !
- quant aux signaux eux-mêmes, il semble y avoir ce qu'il faut outre-Rhin, sauf peut-être les avertissements (mais ceux-ci sont le plus souvent hors champ, et peuvent toujours être remplacés par des unifiés.
Evidemment, pour cette histoire d'A.L., je suis pour le moment solitaire, et surtout loin de mon foyer (qui, on l'aura compris, est du côté du Lartigue "sud de Bretagne"). Il faudrait donc que des locaux se manifestent !
Je préconise, pas seulement pour l'A.L., la "remontée dans le temps" : on peut toujours mettre un signal unifié à la place du régional, puis, quand on a le temps de le construire, ou à l'apparition dans le commerce de l'objet désiré (on ne sait jamais...) en venir à une situation plus "couleur locale".
(à suivre...)
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Re: Table d'enclenchements
Dans ce qui suit, je m'appuierai sur une méthode définie par Raoul Perrin, exposée dans son ouvrage publié dans les Annales de Mines en 1905. Vous pouvez le trouver en tapant "bricka descubes" ou "perrin enclenchements", ce qui vous mènera soit sur le site de l'Ecole de Mines de Paris, soit sur celui de la Bibliothèque Nationale. Dans les deux cas, le fac simile est téléchargeable gratuitement.
Perrin introduit également une nouvelle notation (astucieuse) des enclenchements, que j'éviterai pour ne pas compliquer les choses (ce n'est pas nécessaire à notre niveau !) et fournit un procédé complet d'étude des enclenchements - sans qu'il soit mention ni d'algèbre de Boole, ni bien sûr d'algorithme. Mais il suffirait de "traduire" sa méthode pour obtenir un programme adéquat.
On utilisera un tableau triangulaire, indexé par sa diagonale, que voici dans le cas qui nous concerne :
Les deux lignes, horizontale et verticale, partant d'un numéro de levier s'appellent son "équerre". A l'intersection (unique !) de deux équerres figure (en BD, notation également unique) l'enclenchement, s'il existe, qui concerne les leviers correspondants.
Ex : en (5,6) figure l'enclenchement (5- 6+-) qui indique que le verrou 5, lancé, empêche le mouvement du levier 6.
La première colonne, équerre du levier de l'avertissement, est vide : en effet l'avertissement 1 n'est enclenché qu'avec le signal 2 qu'il annonce par l'enclenchement d'ordre : (1- 2+). De par la règle de création des enclenchements secondaires, il va hériter de l'ensemble de propriétés de 2 :
(1- 2+)(2- 5+) I- (1- 5+), que j'ai figuré dans le tableau. On aura de même (1- 3-), (1-4-)...
J'ai conservé la ligne de 12 car il hérite ses propriétés des deux signaux 10 et 11 avec lesquels il est enclenché, mais en fait le résultat est analogue.
(à suivre...)
Perrin introduit également une nouvelle notation (astucieuse) des enclenchements, que j'éviterai pour ne pas compliquer les choses (ce n'est pas nécessaire à notre niveau !) et fournit un procédé complet d'étude des enclenchements - sans qu'il soit mention ni d'algèbre de Boole, ni bien sûr d'algorithme. Mais il suffirait de "traduire" sa méthode pour obtenir un programme adéquat.
On utilisera un tableau triangulaire, indexé par sa diagonale, que voici dans le cas qui nous concerne :
Les deux lignes, horizontale et verticale, partant d'un numéro de levier s'appellent son "équerre". A l'intersection (unique !) de deux équerres figure (en BD, notation également unique) l'enclenchement, s'il existe, qui concerne les leviers correspondants.
Ex : en (5,6) figure l'enclenchement (5- 6+-) qui indique que le verrou 5, lancé, empêche le mouvement du levier 6.
La première colonne, équerre du levier de l'avertissement, est vide : en effet l'avertissement 1 n'est enclenché qu'avec le signal 2 qu'il annonce par l'enclenchement d'ordre : (1- 2+). De par la règle de création des enclenchements secondaires, il va hériter de l'ensemble de propriétés de 2 :
(1- 2+)(2- 5+) I- (1- 5+), que j'ai figuré dans le tableau. On aura de même (1- 3-), (1-4-)...
J'ai conservé la ligne de 12 car il hérite ses propriétés des deux signaux 10 et 11 avec lesquels il est enclenché, mais en fait le résultat est analogue.
(à suivre...)
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Re: Table d'enclenchements
On notera que "l'équerre" du verrou 9 ne contient que l'enclenchement avec le signal 11, qui ne peut être ouvert qu'après verrouillage de l'aiguille 8 ; par contre, comme expliqué ci-dessus, il n'est pas nécessaire d'enclencher 8 et 9 !
A partir du tableau initial (hélas disparu sous les gribouillis) on applique la règle de formation des enclenchements secondaires. Le résultat de chaque opération soit est inscrit en rouge sur le tableau, s'il n'y était pas, soit passe de noir à rouge, puis est repris pour être incorporé aux lignes suivantes.
Sauf erreur, ça donne :
(2- 6+)(6- 3-) I- (2- 3-)
(2- 7+)(7- 8- ) I- (2- 8- ) (Cet imbecile d'éditeur considère "8- )" sans l'espace comme le smiley , grrrr !)
(2- 8- )(8+ 4-) I- (2- 4-)
(2- 7+)(7- 11-) I- (2- 11-)
(4- 8+)(8- 7-) I- (4- 7-)
(3- 6-)(6+ 10-) I- (3- 10-)
(2- 10-)(10+ 12-) I- (2- 12-)
(2- 11-)(11+ 12-) I- (2- 12-) (pas grave si on obtient deux fois le même enclenchement pour la même case, par contre, s'ils étaient différents...)
(4- 8+)(8- 11+) I- (4- 11-)
(3- 10-)(10+ 12-) I- (3- 12-)
(4- 11-)(11+ 12-) I- (4- 12-)
et, avec l'enclenchement spécial :
(2-5+)(5- 6+-) I- (2- 6+-)
(3-5+)(5- 6+-) I- (3- 6+-) qui sont vrais mais plus faibles que (impliqués par) (2- 6+) et (3- 6-), nécessaires puisque signifiant que les sémaphores 2 et 3 ne peuvent être ouverts que si l'aiguille 6 donne respectivement la voie directe ou la voie déviée.
Parce que nous ne sommes pas des ordinateurs, que ceux-ci sont bien plus doués que nous pour effectuer ces opérations, mais que nous, nous leur donnons une signification qui nous permet de contrôler ce qui se passe !
Bref, après création des nouveaux enclenchements et "passage en rouge" des secondaires, on a un tableau à la fois complet (il contient tous les enclenchements requis) et minimal (pas de redondance) : le premier tableau tout noir. Ce qui était le but cherché...
De ce tableau on va pouvoir déduire la table d'enclenchements - c'est fait, mais il faut que je mette "au propre" (dans la mesure de mes maigres possibilités). Donc, vous devrez patienter un peu avant le résultat final.
Il va de soi qu'en réalité, mon triangle n'était pas parfait quand j'ai commencé à dessiner la première mouture de la table, le dessin de cette dernière permettant d'éliminer les dernières (enfin j'espère) erreurs, je ne suis pas un ordinateur, je persiste et signe ! Ce que je peux affirmer, c'est que ça m'a fait gagner beaucoup de temps par rapport aux recherches antérieures plus empiriques !
Quant aux enclenchements ternaires, ou plus, conditionnels par exemple, ils ne rentrent pas dans ces tableaux. Mais il n'y en a pas dans le poste d'Outswich... Une autre fois peut-être, mais quand j'en aurai (enfin !) fini avec les kangourous, je reviendrai à d'autres occupations...
(à suivre...)
A partir du tableau initial (hélas disparu sous les gribouillis) on applique la règle de formation des enclenchements secondaires. Le résultat de chaque opération soit est inscrit en rouge sur le tableau, s'il n'y était pas, soit passe de noir à rouge, puis est repris pour être incorporé aux lignes suivantes.
Sauf erreur, ça donne :
(2- 6+)(6- 3-) I- (2- 3-)
(2- 7+)(7- 8- ) I- (2- 8- ) (Cet imbecile d'éditeur considère "8- )" sans l'espace comme le smiley , grrrr !)
(2- 8- )(8+ 4-) I- (2- 4-)
(2- 7+)(7- 11-) I- (2- 11-)
(4- 8+)(8- 7-) I- (4- 7-)
(3- 6-)(6+ 10-) I- (3- 10-)
(2- 10-)(10+ 12-) I- (2- 12-)
(2- 11-)(11+ 12-) I- (2- 12-) (pas grave si on obtient deux fois le même enclenchement pour la même case, par contre, s'ils étaient différents...)
(4- 8+)(8- 11+) I- (4- 11-)
(3- 10-)(10+ 12-) I- (3- 12-)
(4- 11-)(11+ 12-) I- (4- 12-)
et, avec l'enclenchement spécial :
(2-5+)(5- 6+-) I- (2- 6+-)
(3-5+)(5- 6+-) I- (3- 6+-) qui sont vrais mais plus faibles que (impliqués par) (2- 6+) et (3- 6-), nécessaires puisque signifiant que les sémaphores 2 et 3 ne peuvent être ouverts que si l'aiguille 6 donne respectivement la voie directe ou la voie déviée.
Parce que nous ne sommes pas des ordinateurs, que ceux-ci sont bien plus doués que nous pour effectuer ces opérations, mais que nous, nous leur donnons une signification qui nous permet de contrôler ce qui se passe !
Bref, après création des nouveaux enclenchements et "passage en rouge" des secondaires, on a un tableau à la fois complet (il contient tous les enclenchements requis) et minimal (pas de redondance) : le premier tableau tout noir. Ce qui était le but cherché...
De ce tableau on va pouvoir déduire la table d'enclenchements - c'est fait, mais il faut que je mette "au propre" (dans la mesure de mes maigres possibilités). Donc, vous devrez patienter un peu avant le résultat final.
Il va de soi qu'en réalité, mon triangle n'était pas parfait quand j'ai commencé à dessiner la première mouture de la table, le dessin de cette dernière permettant d'éliminer les dernières (enfin j'espère) erreurs, je ne suis pas un ordinateur, je persiste et signe ! Ce que je peux affirmer, c'est que ça m'a fait gagner beaucoup de temps par rapport aux recherches antérieures plus empiriques !
Quant aux enclenchements ternaires, ou plus, conditionnels par exemple, ils ne rentrent pas dans ces tableaux. Mais il n'y en a pas dans le poste d'Outswich... Une autre fois peut-être, mais quand j'en aurai (enfin !) fini avec les kangourous, je reviendrai à d'autres occupations...
(à suivre...)
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Re: Table d'enclenchements
Voici donc le résultat : la table quand tous les leviers sont en position normale :
Cette table est l'exacte traduction du tableau triangulaire optimisé précédent, avec ses 16 enclenchements :
l1 : (2- 5+) (2- 6+) (2- 7+) (2- 10-) (une seule barre)
l2 : (3- 6-) (8- 11-) (2 barres)
l3 : (6+ 10-) (10+ 12-) (2 barres)
l4 : (4- 8+) (9+ 11-) (2 barres)
l5 : (3- 5+) (11+ 12-) (2 barres)
l6 : (1- 2+) (5- 6+-) (7- 8- ) (7- 11-) (3 barres)
Et voici son état lors des 7 mouvements requis :
Mouvement I, passage up par voie directe (les flèches au dessus donnent l'ordre de manœuvre des leviers ; si un même nombre est affecté à deux leviers, l'ordre de manœuvre est indifférent) :
En révisant ce qui précède (la photo du banc de leviers, il semble que 8 doive être verrouillée lors de son franchissement en talon, ce qui est possible sans modification de la table, comme on l'a dit. Ce qui est bizarre, c'est que le verrouillage de 6 ne semble pas indiqué pour l'autre sens...
Mouvement II, passage down, forcément par voie directe (le renversement de 9 verrouille 8 pour la voie directe, même si ça n'apparaît pas sur la table ; ce qui permet d'ouvrir le sémaphore d'entrée 11 qui enclenche alors le verrou) :
Mouvements III et IV entrées up, en rouge, et down, en bleu, ce qui montre leur simultanéité possible ; les deux verrous sont nécessairement lancés pour les aiguilles prises en pointe :
Mouvements V et VI, sorties up, en rouge toujours, et down, en bleu. Rien n'empêcherait de renverser 5 et 9 pour verrouiller les deux aiguilles 6 et 8 : 11 resterait enclenché par 8 et 2 par 10.
Je vous laisse vérifier que les sécurités sont assurées !
Cette table est l'exacte traduction du tableau triangulaire optimisé précédent, avec ses 16 enclenchements :
l1 : (2- 5+) (2- 6+) (2- 7+) (2- 10-) (une seule barre)
l2 : (3- 6-) (8- 11-) (2 barres)
l3 : (6+ 10-) (10+ 12-) (2 barres)
l4 : (4- 8+) (9+ 11-) (2 barres)
l5 : (3- 5+) (11+ 12-) (2 barres)
l6 : (1- 2+) (5- 6+-) (7- 8- ) (7- 11-) (3 barres)
Et voici son état lors des 7 mouvements requis :
Mouvement I, passage up par voie directe (les flèches au dessus donnent l'ordre de manœuvre des leviers ; si un même nombre est affecté à deux leviers, l'ordre de manœuvre est indifférent) :
En révisant ce qui précède (la photo du banc de leviers, il semble que 8 doive être verrouillée lors de son franchissement en talon, ce qui est possible sans modification de la table, comme on l'a dit. Ce qui est bizarre, c'est que le verrouillage de 6 ne semble pas indiqué pour l'autre sens...
Mouvement II, passage down, forcément par voie directe (le renversement de 9 verrouille 8 pour la voie directe, même si ça n'apparaît pas sur la table ; ce qui permet d'ouvrir le sémaphore d'entrée 11 qui enclenche alors le verrou) :
Mouvements III et IV entrées up, en rouge, et down, en bleu, ce qui montre leur simultanéité possible ; les deux verrous sont nécessairement lancés pour les aiguilles prises en pointe :
Mouvements V et VI, sorties up, en rouge toujours, et down, en bleu. Rien n'empêcherait de renverser 5 et 9 pour verrouiller les deux aiguilles 6 et 8 : 11 resterait enclenché par 8 et 2 par 10.
Je vous laisse vérifier que les sécurités sont assurées !
Modifié en dernier par BERTHELEMY le 30 avr. 2021, 16:26, modifié 3 fois.
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Re: Table d'enclenchements
Enfin, le mouvement VII, passage up sur voie d'évitement, correspondant à la photo initiale :
En récapitulant, on constate que le levier "enclencheur" 7 ne peut être renversé que pour le passage up sur voie directe... ce qui n'était pas évident au départ.
Bon, voila, c'est fini. Il y aura juste un petit supplément demain matin (normalement), cerise sur un gâteau peut-être déjà quelque peu bourratif !
En récapitulant, on constate que le levier "enclencheur" 7 ne peut être renversé que pour le passage up sur voie directe... ce qui n'était pas évident au départ.
Bon, voila, c'est fini. Il y aura juste un petit supplément demain matin (normalement), cerise sur un gâteau peut-être déjà quelque peu bourratif !
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Re: Table d'enclenchements
Service de nuit
Voilà un point que nous n'avions pas envisagé : la neutralisation de la gare, autrement dit :
- aiguilles 6 et 8 verrouillées pour la voie directe (1)
- signaux 1, 2, 11, 10, 12 ouverts (2)
On a l'équipement pour (1), mais la table est fondée sur l'impossibilité d'ouverture simultanée de signaux de sens contraire, donc (2) est irréalisable.
En clair, tout le boulot est à reprendre et il faudra - au moins - un levier supplémentaire... Il y a aussi de l'enclenchement conditionnel dans l'air...
De l'intérêt de définir soigneusement le cahier des charges au départ.
On s'arrête là !
Enclenchement de continuité (Sequencial locking en V.O.)
L'idée, et sa réalisation mécanique, est directement issue du livre de Jeff Geary, mais elle correspond aux enclenchements de continuité des blocks.
Supposons un train up avec arrêt en gare. Une fois arrivé, on le protège en fermant 3. Pour son départ, on ouvre 4, il s'agit d'empêcher la réouverture de 3 tant que 4 n'a pas été refermé pour couvrir le train. Ce qui peut se faire ainsi :
La barre primaire 3 est munie d'une encoche rectangulaire poussée par un ressort s'appuyant sur un point fixe (noir), le taquet est lui aussi rectangulaire.
La séquence du haut correspond à la situation évoquée ci-dessus, l'ouverture de 4 bloque 3 fermé tant que 4 n'a pas été lui même refermé.
La séquence du bas correspond à un passage sans arrêt, 3 et 4 sont ouverts, puis 3 refermé, mais il ne pourra être ouvert de nouveau que quand le train sera protégé par 4.
Rien n'empêche d'ajouter ce dispositif à la table précédente, pour 3 et 4 et dans l'autre sens (et à l'autre bout) pour 11 et 10. Cela suppose que les barres secondaires coulissent bien !
Bon, voilà, c'est fini cette fois, je retourne ronger du laiton... mais j'aurai appris pas mal de choses au passage ! Et, plus on apprend, plus on s'aperçoit qu'il en reste à apprendre...
Voilà un point que nous n'avions pas envisagé : la neutralisation de la gare, autrement dit :
- aiguilles 6 et 8 verrouillées pour la voie directe (1)
- signaux 1, 2, 11, 10, 12 ouverts (2)
On a l'équipement pour (1), mais la table est fondée sur l'impossibilité d'ouverture simultanée de signaux de sens contraire, donc (2) est irréalisable.
En clair, tout le boulot est à reprendre et il faudra - au moins - un levier supplémentaire... Il y a aussi de l'enclenchement conditionnel dans l'air...
De l'intérêt de définir soigneusement le cahier des charges au départ.
On s'arrête là !
Enclenchement de continuité (Sequencial locking en V.O.)
L'idée, et sa réalisation mécanique, est directement issue du livre de Jeff Geary, mais elle correspond aux enclenchements de continuité des blocks.
Supposons un train up avec arrêt en gare. Une fois arrivé, on le protège en fermant 3. Pour son départ, on ouvre 4, il s'agit d'empêcher la réouverture de 3 tant que 4 n'a pas été refermé pour couvrir le train. Ce qui peut se faire ainsi :
La barre primaire 3 est munie d'une encoche rectangulaire poussée par un ressort s'appuyant sur un point fixe (noir), le taquet est lui aussi rectangulaire.
La séquence du haut correspond à la situation évoquée ci-dessus, l'ouverture de 4 bloque 3 fermé tant que 4 n'a pas été lui même refermé.
La séquence du bas correspond à un passage sans arrêt, 3 et 4 sont ouverts, puis 3 refermé, mais il ne pourra être ouvert de nouveau que quand le train sera protégé par 4.
Rien n'empêche d'ajouter ce dispositif à la table précédente, pour 3 et 4 et dans l'autre sens (et à l'autre bout) pour 11 et 10. Cela suppose que les barres secondaires coulissent bien !
Bon, voilà, c'est fini cette fois, je retourne ronger du laiton... mais j'aurai appris pas mal de choses au passage ! Et, plus on apprend, plus on s'aperçoit qu'il en reste à apprendre...
Modifié en dernier par BERTHELEMY le 22 avr. 2021, 19:10, modifié 4 fois.
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Re: Table d'enclenchements
Et nous aussi ! Merci Daniel
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Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.
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Re: Table d'enclenchements
Daniel
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Re: Table d'enclenchements
Back in the outback...
Il ne faut pas dire : "Fontaine...". Le problème de la neutralisation de la gare démangeait par trop, j'ai donc cherché une solution évitant de "tout refaire". Que voici :
On va partir de la solution du "Mouvement II" (passage down) qui assure un maximum des contraintes requises : position des aiguilles et ouverture des trois signaux down.
On va ajouter un levier 2bis, entre 2 et 3 comme son nom l'indique, destiné à ouvrir 2 (passage up voie directe) pour la neutralisation.
Cela suppose :
- (2b- 5+) : verrouillage de 6 pour prise en pointe, sens up. On a déjà vu que ça ne posait pas problème.
- (2b- 10+) : cette fois, on ouvre 2 une fois 10 ouvert. Comme (2- 10-)(10+ 2b-) I- (2- 2b-), les renversements de 2 et 2b sont incompatibles.
Tous les verrouillages en rouge du mouvement II sont maintenus, seul 3 est dégagé (c'est le terme français pour "R") par 5, mais reste enclenché par 6.
Cette opération de neutralisation, hyper dangereuse - ouverture simultanée en VU de signaux de sens opposé ! - suppose la sécurité assurée en ligne, qui dépend bien entendu du système de cantonnement utilisé. En tout cas, les cantons Onda-Outswich et Outswich-Tee n'en font ensuite plus qu'un...
En France, une telle opération ne pouvait (en général au moins) être effectuée que par le chef de gare en personne, qui détenait une clef autorisant de renverser 2b. Ce problème ne sera pas traité ici, bien sûr.
Reste à ouvrir l'avertissement 1, qui doit être dégagé par le renversement de l'un quelconque des leviers 2 et 2b.
Ce qui donne l'enclenchement ternaire (vive BD !!) : (1- 2+ 2b+) : seul cas interdit, l'ouverture de 1 quand 2 et 2b sont N.
Reste à implémenter matériellement cet enclenchement conditionnel. On a vu (page 5) que le balancier "traditionnel" correspond en fait à trois enclenchements : (a+ b- c-), (a+ b-), (a+ c-), la barre primaire "a" portant le balancier. Ici, on a un (a- b+ c+) [ et ses 9 équivalents logiques comme '1- => 2- ou 2b-) : 1 ne peut être renversé que si 2 OU 2b l'est ].
Je vous propose deux solutions :
Ou ce mécanisme inspiré du "sequential locking" :
Il y a encore bien des choses que j'aimerais éclaircir, par exemple, comment fonctionnaient les "came et platines Dujour" permettant d'implanter les enclenchements conditionnels sur les tables d'enclenchements du P.L.M. Les quelques photos dont on dispose n'en éclaircissent pas pour moi le mécanisme. Serait-il transposable en modélisme ?
FIN (bis... peut-être cette fois ?)
Il ne faut pas dire : "Fontaine...". Le problème de la neutralisation de la gare démangeait par trop, j'ai donc cherché une solution évitant de "tout refaire". Que voici :
On va partir de la solution du "Mouvement II" (passage down) qui assure un maximum des contraintes requises : position des aiguilles et ouverture des trois signaux down.
On va ajouter un levier 2bis, entre 2 et 3 comme son nom l'indique, destiné à ouvrir 2 (passage up voie directe) pour la neutralisation.
Cela suppose :
- (2b- 5+) : verrouillage de 6 pour prise en pointe, sens up. On a déjà vu que ça ne posait pas problème.
- (2b- 10+) : cette fois, on ouvre 2 une fois 10 ouvert. Comme (2- 10-)(10+ 2b-) I- (2- 2b-), les renversements de 2 et 2b sont incompatibles.
Tous les verrouillages en rouge du mouvement II sont maintenus, seul 3 est dégagé (c'est le terme français pour "R") par 5, mais reste enclenché par 6.
Cette opération de neutralisation, hyper dangereuse - ouverture simultanée en VU de signaux de sens opposé ! - suppose la sécurité assurée en ligne, qui dépend bien entendu du système de cantonnement utilisé. En tout cas, les cantons Onda-Outswich et Outswich-Tee n'en font ensuite plus qu'un...
En France, une telle opération ne pouvait (en général au moins) être effectuée que par le chef de gare en personne, qui détenait une clef autorisant de renverser 2b. Ce problème ne sera pas traité ici, bien sûr.
Reste à ouvrir l'avertissement 1, qui doit être dégagé par le renversement de l'un quelconque des leviers 2 et 2b.
Ce qui donne l'enclenchement ternaire (vive BD !!) : (1- 2+ 2b+) : seul cas interdit, l'ouverture de 1 quand 2 et 2b sont N.
Reste à implémenter matériellement cet enclenchement conditionnel. On a vu (page 5) que le balancier "traditionnel" correspond en fait à trois enclenchements : (a+ b- c-), (a+ b-), (a+ c-), la barre primaire "a" portant le balancier. Ici, on a un (a- b+ c+) [ et ses 9 équivalents logiques comme '1- => 2- ou 2b-) : 1 ne peut être renversé que si 2 OU 2b l'est ].
Je vous propose deux solutions :
Ou ce mécanisme inspiré du "sequential locking" :
Il y a encore bien des choses que j'aimerais éclaircir, par exemple, comment fonctionnaient les "came et platines Dujour" permettant d'implanter les enclenchements conditionnels sur les tables d'enclenchements du P.L.M. Les quelques photos dont on dispose n'en éclaircissent pas pour moi le mécanisme. Serait-il transposable en modélisme ?
FIN (bis... peut-être cette fois ?)