Un rapide historique de la ligne Virieu-le-Grand - Pressins.
Cette ligne fut ouverte en août 1880 pour la section Virieu - Belley, et en septembre 1884 pour la section Belley - Pressins.
L'origine des PK est Lyon-Perrache via Saint-André-le-Gaz.
Le trafic voyageurs fut supprimé entre Belley et Pressins en 1939, et entre Virieu et Belley en 1940 (pendant l'occupation et un peu après un trafic voyageurs minimal fut tout de même maintenu).
Pour empêcher les troupes allemandes d'entrer en Isère, le viaduc de Brégnier-Cordon fut dynamité le 20 juin 1940 (2 jours après l'armistice avec l'Allemagne, mais les combats continuaient dans certaines régions).
Dès lors la ligne fut coupée en 2 sections : Virieu - Brégnier-Cordon dans l'Ain et Saint-Didier-d'Aoste - Pressins dans l'Isère.
En avril 1943 la SNCF confia à la compagnie de l'Est de Lyon l'exploitation de la section Saint-Didier-d'Aoste - Pressins, celle-ci renonça en avril 1946. Le déclassement eut lieu en novembre 1954, et la dépose des voies en 1955.
Sur la section nord le trafic marchandises était plus florissant, Chazey-Bons (cimenterie et béton), Belley (usines), Brens (chantier de démolition de wagons), et Brégnier-Cordon (matériel agricole et carrières).
Dans les années 70 la traction était confiée aux BB 63000, BB 66000, et Y 6400. Durant cette même décennie fut créé un silo de céréales à Peyrieu, nécessitant le transport des céréales (et un petit trafic d'engrais dans l'autre sens).
En septembre 1981 le trafic cessa entre Peyrieu et Brégnier-Cordon, les tonnages étant devenus minimes et les travaux d'aménagements du Haut-Rhône allant débuter (empiétant par endroit légèrement sur la plateforme de la ligne).
Cette section fut déclassée en juin 1982 pour la partie Murs-et-Gélignieux - Brégnier-Cordon avec dépose quasi-immédiate, puis en juillet 1984 pour la partie Peyrieu - Murs-et-Gélignieux et la dépose eut lieu quelques temps plus tard.
Durant cette même décennie, les dessertes locales cessèrent, ne laissant subsister que la desserte par trains complets de Peyrieu. Les BB 67300 de Chambéry prirent le relais des BB 66000 de Vénissieux.
En 2008, les BB 67300 commencèrent à laisser la place aux BB 67400 de Nevers.
Pour l'anecdote, le dernier train des BB 67300 fut le 10 septembre 2009 avec la BB 67332 en UM avec une BB 67400.
Suite à l'état désastreux de la voie (rails d'origine par endroit !) les circulations furent suspendues en décembre 2009.
Après de nombreuses péripéties un RVB est décidé en 2012, l'aménagement de l'entrée de la VUTR est réalisé par la SNCF fin 2012, et le reste de la ligne par Colas Rail et Vecchietti jusqu'en septembre 2013.
Les premiers trains de Fret retrouvent la ligne début 2014 tractés par des BB 75000 et 75400 après plus de 4 ans d'absence.
Face à la faiblesse structurelle de certains ouvrages d'art, une petite campagne de remplacement eut lieu fin 2014.
Fin 2016 des coffrets électriques nécessaires à l'automatisation de 2 PN sans barrières entre Chazey-Bons et Belley sont posés avec la signalisation adéquate ... l'automatisation ne s'est jamais faite, ce qui a nécessité de modifier à nouveau la signalisation en 2017.
2017 est également marqué par le changement de plusieurs supports de pancartes en béton par des supports en aluminium (ce qui n'était pas franchement nécessaire ...).
Malheureusement depuis l'hiver 2017 / 2018 la circulation est à nouveau interrompue.
Et on remercie François pour ces photos de la desserte de Peyrieu en BB 67300 !
Dessertes que j'ai bien connu étant gamin on va dire entre 1998 et 2002, à 8 ans je conduisais déjà des BB 67300, ça faisait un mercredi matin sympa ! (bon accroupi sur le siège sinon je ne voyais pas la voie)
Dans la catégorie les anecdotes, un conducteur et un agent de manœuvre avait presque réussi à me faire croire qu'il y avait des indiens dans les gorges (presque un cañon) entre Pugieu et Chazey-Bons.
Le même agent de manœuvre avait pour habitude d'ouvrir la fenêtre de la cabine de conduite le long d'une décharge municipale pour voir s'il pouvait récupérer un truc. Ce qui nécessitait en général un arrêt au retour pour charger la cabine de conduite arrière, une fois ce fut même la plateforme d'un wagon céréalier parce qu'il avait trouvé un tracteur à pédales pour son fils.
Il y avait aussi le petit tour au bar de Belley lors du retour de le desserte, c'est pratique quand c'était à 20 mètres du passage à niveau.
Et je me souviens aussi des BB 67300 de l'époque, surtout une fois au petit matin à Virieu-le-Grand entre 2000 et 2002, la desserte avait été faite ce jour-là avec une BB 67300 plaquée (la dernière à priori donc la BB 67350) et une BB 67300 en livrée corail plus rutilante en tête !
Bon ... on s'égare. Les photos donc !
En novembre 1992, l'UM constituée des BB 67331 et 67327 va marquer l'arrêt devant le BV de Chazey-Bons afin de permettre à l'agent Exploitation de fermer manuellement les barrières du PN juste à côté. Elles seront manœuvrées à l'ouverture par un second agent placé dans un fourgon en queue du train (à noter que c'était une ancienne voiture B4D OCEM RA si mes souvenirs sont bons) :
Quelques kilomètres plus tôt après Brens, le train de desserte va aborder cette fois un PN non gardé en pleine rampe de 12 pour 1000 (PN qui a été automatisé quelques années plus tard) :
Et nous voici maintenant 14 ans plus tard en août 2006, avec une UM composée des BB 67312 et 67314 (seule BB 67300 ayant conservé ses enjoliveurs latéraux et portant le logo casquette) traverse la gare de Brens encore équipée d'un PN avec des barrières d'un type assez rare :
- Les trains à l'échelle Zéro sont vraiment les meilleurs.
- Zéro incertitude là-dessus !
Sheldon Cooper
